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Toutes les semaines, nous publierons 2 extraits du Livre Blanc des pupilles de la Nation de la Fnapog   (Féderation Nationale Autonome des Pupilles de la Nation Orphelins de Guerre.)

Reçu à l’ Ecole Polytechnique en 1929, mon père Jean PICOT D’ALIGNY est mobilisé en 1939 avec le grade de Lieutenant et rejoint à Morteau le Service des Renseignements de l’ Armée de l ‘Air.
Démobilisé en juin 1940, il rejoint Paris où il travaille comme secrétaire général aux Assurances Générales pour la Vie.

Il succède à son père comme Conseiller Général du canton de Montmirey la Ville où il est élu en 1938 à 31 ans.
En Avril 1944 il est arrêté par la Gestapo, accusé de complicité avec son cousin François de Menthon, résistant à Alger avec De Gaulle.
Il est incarcéré aux Tourelles à Paris, puis transféré dans un hôtel à Vichy.
Les résistants de Limousin le libèrent de cet hôtel.
Il entre avec eux en Résistance.
Marié, il a 6 enfants dont le dernier nait le 12 Mai 1944.

En Résistance à ce moment-là il décide de venir voir le nouveau-né à Montmirey.
Pour cela il se cache à Saint Jean de Losne et vient à vélo à Montmirey.
Le 30 Juillet 1944 il est arrêté par la Gestapo à Peintre.

Le veille 2 femmes collabos avaient été tuées à Chevigny.
Il avait sur lui sa carte de résistant et ses cartes de réduction SNCF pour famille nombreuse, prises récemment à la gare d’Auxonne, car, du fait de la naissance d’un 6ème enfant, le pourcentage de réduction pour les voyages en train passait de 50 à 75%.
Malheureusement ces cartes révélaient une double identité, ce qui a conduit à une nouvelle arrestation suivie d’un emprisonnement à Dijon où il restera 15 jours.
Il est envoyé ensuite par train au camp du Struthof, puis 8 jours après au commando de Schomberg, dans la Forêt Noire, où les déportés cassent des schistes pour en faire de l’ essence.
Tombé malade, il est envoyé par train au camp de Bergen-Belsen, le 10 Mars 1945.
Le train mettra 8 jours pour faire le trajet.
A partir de cette date, on ne retrouvera plus jamais trace du Lieutenant Jean PICOT D’ALIGNY.
Il est déclaré « MORT POUR LA FRANCE » par le tribunal de Dole, à la date du 10 Mars 1945 à l’âge de 38 ans.

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