Le témoignage de Guy, Pupille de la Nation qui a perdu son Papa et sa Maman le 9 juin 1944 à Mayenne (53)
Le récit de Guy
Je me nomme Rodriguez Guy.
Cette fin de nuit du 9 juin 1944, ce fut tumulte et agitations.
En effet, il y avait mes parents qui se précipitèrent pour m’extraire de mon lit. On me dépose au bas l’escalier, deux de mes sœurs étaient déjà à cet endroit, à l’étage il restait ma grande sœur. Papa se précipita pour aller la chercher, entre deux une violente déflagration coupa l’escalier en deux.
Voila Papa et ma sœur, avec vivacité il franchit ce fossé et nous rejoignit.
La deuxième séquence était de me situer dans les bras de ma maman à la porte de sortie de la cave.
Je me vois frappé par la vision de plumes blanches qui volaient, je lui dis : « les cocottes », puis d’un seul coup plus rien.
Je dévale les marches en dégringolade pour entendre ma sœur Gisèle dire passez par-là, il y a un trou (Je rappelle que j’avais 5 ans ½).
Je me suis glisser par celui-ci pour rentrer dans un néant.
Je ne pouvais pas imaginer que ma maman était morte par un éclat d’obus alors que j’étais dans ses bras.
Mon papa était en agonie sous les restes de la maison.
Je voudrai à ce moment me révolter contre cet arbitrage pour déterminer une indemnité en vertu d’interprétation de barbarisme.
Ces personnes méritent-elles du sens de l’humanité.
Elle ne mérité à mon avis que du mépris.
Merci madame Darrieussecq !!
Comme Pupille de la Nation, je n’ai senti que désamour de celle-ci.
A ce moment, pas de psychologue, pas d’Assistante Sociale. Petit Orphelin cache toi, tu ne seras plus un enfant. J’étais blessé à la tête, j’ai toujours une cicatrice, je sens toujours des petits granulés sous la peau de mon crâne, mais qui aurait pu s’en soucier.
Bon an mal an, j’ai compris que cela n’était pas difficile de vivre à compter que mon grand-père de 62 ans pouvait me donner à manger.
C’est une personne seule qui s’est chargée de ma faire franchir les étapes de la vie.
A Tourlaville le 3 mars 2024.
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