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Christiane DORMOIS
Vice Présidente de la FNAPOG Nationale
Présidente de la FNAPOG du Doubs
11, Chemin des Vareilles du Milieu 25220 CHALEZEULE
Tél. : 03-81-61-36-90
E-mail :christianedormois878@gmail.com
A qui adresser ce courrier, cette supplique,
Un ultime cri d’alarme, l’expression d’un sentiment d’injustice Sociale,
Mais qui nous répondra ?
Vous Madame la Secrétaire d’Etat dont nous venons de relire les réponses aux treize questions écrites posées depuis mai 2017, ou les Services chargés de vous apporter ces réponses ?
Par chance, Madame la Secrétaire d’Etat, c’est à la treizième que nous trouvons une variante, une formulation teintée de quelque humanisme, la voici :
« Réponse à la question 10021 du 24 juillet 2018, où il est enfin fait référence à la difficulté d’appliquer des critères stricts permettant de distinguer des situations extrêmement proches afin de garantir une égalité de traitement !!! »
Précisons que lorsque l’on parle de critères, c’est pour mesurer la reconnaissance des souffrances endurées par les Orphelins !!
Mais qui est donc Orphelin ?
C’est la seule définition dont nous soyons assurés : « ceux qui ont perdu un Père ou une Mère ou les deux à la fois lors de tous conflits ou actes de terrorisme »
Se pose alors une question cruciale, est ce Mort pour la France, sont ils décédés des suites de maladies contractées durant ces conflits, par preuve ou par présomption ?
Sont-ils décédés par suite de blessures, et dans quel délai ?
Ont-ils été victimes civiles, tuées sous les bombardements ?
Souhaitant apporter des réponses à ces lancinantes questions d’ordre…….administratives, pour que JUSTICE, ÉGALITE ne soient pas de vains mots, voici résumée en quelques lignes la souffrance de trois de nos Adhérents :
Michel dont le Père s’engage à 18 ans pour défendre la Nation, et ce jusqu’au 8 mai 1945 !
Le 6 décembre 1945, il rejoint l’Indochine, est dirigé vers le Tonkin.
Les conditions sont telles, qu’il contracte la tuberculose, doit être dirigé en hôpital militaire à Saïgon durant 2 mois, rapatrié par avion sanitaire, à Marseille durant 9 mois, puis rapproché de sa famille à l’hôpital militaire de Dijon. Il décédera le 22 juillet 1956, la mention Mort pour la France lui est refusé par la suite, il est inscrit sur le monument au Mort de Besançon, un arrêté ministériel alloue à sa veuve une maigre pension pour maladie contractée en service par preuve d’origine !
Bien sûr il est Pupille, mais qui peut lui dire pourquoi son Père n’a pas cette mention marginale sur l’acte de décès « Mort pour la France ». Il a servi sa Patrie au sein de conflits mondiaux, il a perdu la vie par suite de maladie contractée en service !
Sa souffrance ? Celle d’un Orphelin !
Maurice, le 18 juin 1944 se trouvait avec son Père au sein d’un groupe de 21 personnes cherchant refuge à l’orée d’un village.
12 personnes sont tuées dont le Père de Maurice, 8 sont gravement blessés dont le jeune Maurice âgé de 11 ans
Il porte dans sa chair les stigmates de ce massacre.
Pas de cellule psychologique pour Maurice et l’ONAC VG ne lui a pas dit qu’il aurait fallu constituer un dossier pour être reconnu victime et percevoir une pension d’invalidité !
Bien sûr, il est Pupille, c’est une victime civile,
Sa souffrance : celle d’un orphelin !!
Geneviève, notre doyenne 94 ans, vit dans la terreur des bombardements qui accompagnent et précèdent la libération de Besançon.
Elle le dit, elle sent la Mort partout roder aux alentours et alors que fuyant une ultime fois, le 10 septembre 1944, jour de la libération de Besançon, elle voit son Père décapité sous ses yeux, elle est amputée des deux jambes !!
Ce Père, vainqueur de la première guerre, décoré de la croix de guerre vermeil, laisse 5 orphelins et cette jeune fille brisée à jamais !
Geneviève est Pupille de la Nation et elle se bat à nos côtés depuis 2005 afin que réparation puisse être accordée à toutes et tous sans distinction de catégories !!!
Elle est un exemple d’altruisme et de courage
Sa souffrance, pour elle ce serait la double peine !!!!Orpheline et mutilée de par la guerre
Alors qui que vous soyez, vous qui lisez ce courrier, comment pourrez vous désormais appliquer les critères stricts permettant égalité de traitement et justice, sans oublier que désormais il faudra se poser la question
Mais sont-ils Morts pour la France ou Morts au Service de la Nation ?
N’oubliez pas non plus que dans les campagnes isolées, les villes dévastées, nos Mères n’ont pas pu ou pas su qu’il fallait s’adresser à un juge pour obtenir le statut de Pupille de la Nation !!!
Le droit à réparation doit être appliqué pour tous, c’est la seule réponse que nous attendons
Respectueusement vôtre
Les Pupilles de la Nation et Orphelins de guerre de tous les conflits
Christiane Dormois
Vice Présidente Nationale FNAPOG
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