Albert SAINT LEGER
Le dernier résistant de Lozère vient de décéder ce 25 Juillet 2020 à l’âge de 96 ans
Ce Saint Albanais (Saint Alban sur Limagnole ou Sent Auban en Occitan) en Lozère, issu d’une famille modeste obtient son certificat d’études à l’école du village.
Il vit avec sa famille dans une ferme à MAZEIRAC près de RIMEIZE et assiste à la retraite de l’armée française en 1940, il est alors âgé de 16 ans. Son passe-temps est d’écouter Radio Londres.
Après avoir épousé une Floracoise ils vont ensemble ouvrir une épicerie. Ils auront 4 enfants. Albert Saint Léger participera à différentes réunions professionnelles.
En 1942 il est réquisitionné pour travailler dans l’usine de Saint Chely d’Apcher, créée en 1917 et appartenant à Arcelor Mittal.
1943 : entre au mouvement « Combat ». Il sabote un train de laminoir ( transport des barres de fer rougies) mais dénoncé il s’empresse de quitter la Lozère pour aller vers Montpellier.
En Octobre il rentre au maquis du Puy Maris (Cantal) par devoir moral et par idéal pour échapper à la dictature allemande. (un de ses arguments face à des élèves en 2016).
Juin 1944 : il intègre le maquis MOUCHET (Cantal) où la plupart des maquisards auvergnats se retrouvent, il est alias « Bébert le négociant ». Sa connaissance des explosifs, car son père est carrier, leur utilisation lui vaut un rôle d’artificier en vue de contrarier, de paralyser le transport des marchandises.
2 juin 1944 : 350 soldats allemands venant de Rodez sont repoussés
De plus il participe aussi à plusieurs combats ou attaques contre l’ennemi, pour ensuite entrer dans un commando de protection interallié.
Rejoint les FFI de Bonnecombe (Haute Lozère) puis ceux des Cévennes.
Du 10 au 12 Juin les FFI reculent devant la puissance de la Whermacht. Il y aura de nombreux tués lors des affrontements, des villages détruits dont Paulhac en Margeride et 25 otages fusillés.
Blessé lors d’une escarmouche à Remoulins dans le GARD, il rejoint Paris où il oeuvrera avec le colonel PASSY et le Ministère des Armées sous l’autorité de Chaban Delmas.
Il st démobilisé en 1946.
Il devient vice-président de l’ONAC, adhérent à l’UDAC et s’investit beaucoup, comme passeur de mémoire, pour transmettre aux jeunes générations la fibre mémorielle, et perpétuer la mémoire de ses compagnons d’armes. Il témoigne, intervient dans les écoles et collèges, remet quelquefois les prix du concours de la résistance et bien évidemment participe aux diverses manifestations patriotiques
Distinction : Croix du combattant. Croix du combattant volontaire de la résistance.
Il existe un DVD avec 2 parties « La résistance en Lozère ».
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