AU LENDEMAIN DES GUERRES
La difficile reconnaissance des femmes engagées
A plusieurs reprises nous avons rendu hommage à des femmes engagées pour la Nation, à titre civil ou militaire dans les divers conflits. Elles doivent toujours, pour servir sous l’uniforme des personnels féminins, faire leurs preuves dans notre armée nouvelle.
Pendant le premier conflit mondial de 1914-1918 elles ont été les héroïnes de l’arrière, dans les hôpitaux, à soigner les blessés, à la campagne où elles ont assuré la gestion de fermes, dans les usines pour assembler les munitions, ou à la ville dans la conduite de transports en commun.
Partout elles ont très largement contribué à l’effort de guerre.
Au lendemain de ce premier conflit, les femmes sont priées de se remettre à faire des enfants.
Il faut compenser les lourdes pertes sur le front, le système patriarcal se remet en place.
(Marie CURIE et sa fille, Antonia REYMONDON étaient de ces femmes engagées en 1914/1918)
Peu le savent, mais nous ne devons pas oublier qu’en 1940, de courageuses françaises ont rejoint le Général de GAULLE. Elles se sont engagées dans les Forces Françaises Libres. Elles ont, au même titre que les hommes, continué le combat.
Elles ont été employées dans les forces combattantes, comme conductrices automobiles et portaient le surnom de « Merlinettes » !!!
L’épouse du général CATROUX infirmière en 1914/1918 a été chargée, face à d’importants effectifs présents dans tous les services, d’inspecter ces personnels pour faire en sorte, que soit créé un commandement militaire féminin au côté de l’autorité militaire dans chaque arme Terre,Mer,Air.
Le général JURION a rappelé l’importance, et le respect dû à ce personnel « qui a le droit le plus légitime à la considération et au respect de tous, civils et militaires. »
Ce Corps des AFAT en uniforme a été créé en 1944 et il a été remplacé en 1946 par le PFAT (Personnel féminin de l’armée de terre).
Ces femmes professionnelles et dévouées, ont contribué à la libération de la France et, 53 d’entre elles ont donné leur vie et sont « Mortes pour la France »
(Suzanne TORRES et Joséphine BAKER et bien d’autres ont été de ces femmes)
Pendant la guerre d’Indochine des femmes ont émergées en choisissant de prendre, par idéologie, des positions héroïques en se couchant sur les rails devant un train ou en tentant d’adoucir le sort des soldats
(Raymonde DIEM du PC, ou Geneviève de GALLARD de l’équipe chirurgicale à Diên- Biên- Phu Toutes sont aussi des cas exemplaires.
En A.F.N. les femmes se sont encore engagées, pour réaliser des missions sanitaires et sociales avec les SAS (sections administratives spéciales) des équipes médico-sociales itinérantes.
Elles sont intégrées à un régiment au même titre que les hommes, pour mener des actions en direction de la population et de la jeunesse avec la mission de s’occuper des enfants, de leur faire l’école d’apporter des soins.
Toutes ces femmes ont été merveilleuses au péril de leur vie.
Les unes et les autres seront des exemples, pour tous les personnels féminins de nos armées.
Anne CHALONS
officier de la Légion d’honneur
Présidente
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