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                              Jean Pierre VERNANT  philosophe, résistant

                                  Orphelin de guerre, pupille de la Nation

 

Né le 4 janvier 1914 à Provins (Seine et Marne) dans une famille anticléricale et dreyfusarde.

Son père, agrégé de philosophie et directeur du journal « Le Briard » de Coulommiers, s’est engagé dans l’infanterie au début 1914, puis il est tué au front en 1915. Jean-Pierre ne l’a donc pas connu.

Sa mère décède alors qu’il n’a que 8 ans et Jean Pierre sera élevé par des cousins.

Il fait ses études secondaires aux Lycées Carnot et Louis le Grand à Paris. Ensuite il intègre La Sorbonne pour étudier la Philosophie comme son père et son frère Jacques. Il va adhérer aux Jeunesses communistes.

En 1937 il est reçu major à l’agrégation de philosophie, comme son frère l’avait été en 1935. Cas unique dans l’historique de l’Agrégation.

Fait son service militaire en octobre 1937 dans un régiment de chasseurs alpins, le 6 éme, à GAP. Il y est nommé sergent-chef.

Est mobilisé en septembre 1939, c’est la déclaration de guerre, devient aspirant après avoir suivi les cours d’EOR (Elève Officier de Réserve).

Après l’armistice de 1940 il est démobilisé et est nommé professeur de philo au Lycée Pierre de Fermat1 à Toulouse.

Membre du PCF, patriote, antifasciste il entre dans la résistance en Juillet 1940 après une rencontre avec Ignace MEYERSON2 dont il a été l’élève à la Sorbonne. Son frère Jacques fait de même.

A eux deux ils rédigent des tracts, les impriment et le collent sur les murs de la ville de Narbonne où ils demeurent quelques temps.

Février 1942 : devient membre de « Libération Sud », créé par Emmanuel d’ASTIER de la VIGERIE, en organise les structures paramilitaires à Toulouse où il est revenu.

Novembre 1942 : nommé chef de l’Armée Secrète pour la Haute Garonne, il récupère des armes, les transportent les cache et les distribue.

Il entraîne les hommes au maniement d’armes et à l’utilisation des explosifs..

Il est aussi rédacteur du journal de la résistance « Action ».

Début 1944 : avec plusieurs groupes il détruit les fiches de renseignement récupérées ! dans certains bureaux et exécute parfois des membres de la gestapo.

Jean Pierre VERNANT est nommé chef des Corps Francs de la Libération pour TOULOUSE et la Haute Garonne, fonction qu’il cumule avec celle de chef départemental des FFI. Part au maquis en Juin 1944, il est alias « BERTHIER ».

Il organise la libération de TOULOUSE le 19 Août 1944 avec RAVANEL , chef régional FFI, à qui il succédera en Septembre 1944 suite à un accident de moto de ce dernier. Dans son effectif se trouvent les frères ANGEL qui libéreront André MALRAUX.

les Toulousains devant la mairie, place du Capitole

                                                             

Après guerre il reste affilié au PCF jusqu’en 1970.Il est nommé professeur à Paris, entre au CNRS en 1948 (médaillé d’or en 1984), élu professeur au Collège de France et enfin s’intéresse à l’anthropologie grecque voilà ses principales fonctions.

Son frère Jacques sera lui nommé en tant que professeur à Clermont-Ferrand.

Jean Pierre VERNANT décède le 9 Janvier 2007 à Sèvres (Hauts de Seine).

 

Distinctions : commandeur de la Légion d’Honneur, grand officier de l’ordre ational du mérite, Officier des arts et des lettres, croix de guerre 39/45, compagnon de la libération et commandeur del’odre du Phénix (Grèce). Plusieurs autres distinctions lui seront attribuées ainsi que 8 titres « d’Honoris Causa ».

Notes :1°) une salle de conférence y porte son nom.

             2°) les lois de Vichy l’ont contraint à quitter Paris pour Toulouse en zone libre.

 

 

Sources : divers sites internet pour l’essentiel.

 

 

 

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