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Michèle CHRETIEN-CECCHINI pupille de la nation, membre de la Fédération Nationale Autonome des Pupilles de la Nation Orphelin de Guerre (FNAPOG) et Déléguée adjointe de la Fondation de la France Libre sur les Hauts de Seine , a contribué à l’occasion du 80 ème anniversaire de la bataille de BIR-HAKEIM, à l’exposition de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre dans le hall de l’Hôtel de Ville d’Antony. Cette exposition était complétée par la présentation d’objets et ouvrages d’époque prêtés par Blandine BONGRAND-SAINT HILLIER, fille du Général SAINT HILLIER, combattant à BIR HAKEIM ; elle était accompagnée d’une conférence le 19 Mai 2022 du directeur historique de la Fondation de la Résistance, Fabrice GRENARD . Une vidéo a tourné en boucle, intitulée « c’était l’âme de BIR HAKEIM » réunissait les témoignages d’anciens de BIR HAKEIM.

Cette manifestation était présentée simultanément au musée de l’artillerie à Draguignan en Juin, et suivie d’une conférence.

Un coup de projecteur mémoriel sur cette bataille où s’affrontèrent des soldats de la France Libre contre les forces italiennes et allemandes de l’Axe commandées par le Général Rommel au printemps 1942

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Le «80ème anniversaire de la Bataille de BIR HAKEIM à ANTONY »

La Ville d’ANTONY (ville de la proche banlieue de PARIS) présente quelques atouts dans la mesure où elle porte les marques de l’histoire de la France Libre avec la statue du Général DE GAULLE, chef de la France Libre située au fronton de l’Hôtel de Ville, la statue du Général LECLERC sur la nationale 20.
Tenter de faire connaître voire transmettre notamment aux jeunes générations un engouement aux mêmes idéaux d’engagement et de résistance que ceux animant actuellement les combattants d’UKRAINE comme sa société civile dans son ensemble, à savoir Libérer le pays de l’occupant pour l’honneur de la Patrie quels qu’en seraient les sacrifices, fut le sens de notre mobilisation autour du 80ème anniversaire de BIR HAKEIM à ANTONY d’autant que c’est à 1 contre 10, à 55° à l’ombre dans le désert libyen, que leur engagement impulsa un tournant dans la 2nde Guerre Mondiale ainsi qu’une autre image d’une France désormais reconnue comme engagée et résistante aux côtés des Alliés..
Elle s’est traduite par des implications de multiples façons :
L’Exposition prêtée par l’ONAC 92 sur « la Bataille de BIR HAKEIM – Mai Juin 1942 » du 3 au 23 MAI dans le hall de l’Hôtel de Ville,
Une vidéo tournant en boucle dans le hall, prêtée par la Fondation de la France Libre « BIR HAKEIM – Ici était l’âme de la France »
Des objets, symboles concrets de cette Bataille, prêtés par Blandine BONGRAND-SAINT HILLIER, fille du Général SAINT HILLIER, ayant combattu à BIR HAKEIM, mis en valeur sous vitrine (béret de la 13° D.B.L.E, acteur essentiel de cette bataille, médailles dont la croix de la libération, de la 1re Division Française Libre, casques avec insigne de la 1ère B.F.L. trousse médicale, sacoche de médecin de la campagne de Syrie, fanion, divers ouvrages, tels que « les 1ers soldats du Général De Gaulle », la 1ère DFL ou l’Epopée d’une reconquête, carte de cette Epopée ;
Des objets collectés et exposés par le Conseil des Jeunes Citoyens d’Antony sous la houlette du correspondant Défense, Serge GUEVEL,
-Temps fort de l’initiative, une conférence de Fabrice GRENARD le 19 mai dans le salon d’honneur de la mairie suivie d’une collation.
Présentée par la Déléguée (moi-même) avec le concours du porte drapeau national de la 1ère DFL, Patrice ARMSPACH, elle se déroula devant un auditoire intergénérationnel âgé de 8 ans à 85 ans intarissable en questions diverses. Enseignant agrégé en histoire, auteur de plusieurs ouvrages sur la résistance, le marché noir et les maquis, et Directeur historique de la Fondation de la Résistance, Fabrice GRENARD développa son intervention sur les grands moments de l’histoire de la résistance en France en se référant à son dernier ouvrage « Le choix de la résistance chez les hommes et les femmes » paru en 2021. Il se déclare prêt à revenir sur notre site.
Quelle leçon tirer de cette initiative pour une suite éventuelle ?
Transversalité des expertises, décloisonnement, convictions partagées, fut le fil conducteur formel et informel de l’esprit de notre démarche qui se veut l’ébauche d’une dynamique transférable sur d’autres sites (l’école) voire d’autres lieux. Et surtout un public potentiel de tous âges intéressé par notre histoire contemporaine dès lors qu’ils en sont informés.
Ce premier pas d’une dynamique volontairement décloisonnée est la résultante d’un soutien consensuel, d’alliances qui n’ont pas failli.
Je veux citer d’abord Serge GUEVEL, notre correspondant Défense, Thierry LORMIER, responsable du service Relations Publiques, les élus d’Antony, et en particulier le soutien chaleureux du maire adjoint chargé des anciens combattants Fabien HUBERT, Véronique BERGEROL, conseillère départementale, particulièrement accueillante et bien sûr notre chère Blandine SAINT-HILLIER ainsi que Sylvain CORNIL-FRERROT l’historien de la Fondation de la France Libre, source de conseils en conférenciers.
La cérémonie du 18 Juin clôtura cette première étape avec ma lecture du message du Président de la Fondation de la France Libre, Robert BRESSE en première partie, celui des officiels présents (le sous-préfet d’Antony-Boulogne-Billancourt Philippe MAFFRE, le maire Jean-Yves SENANT et de Fabien HUBERT maire-adjoint (chargé des anciens combattants-, le dépôt de la gerbe de la Fondation de la France Libre au pied de la statue du Général De GAULLE.
Deux ensembles musicaux composés de l’O.H.V.A. – orchestre d’harmonie de la ville d’ANTONY- et de la batterie-fanfare du conservatoire à vocation intercommunale Darius MILHAUD donnèrent une teneur citoyenne et particulièrement émouvante à cette cérémonie avec notamment le Chant des Partisans symbolisant toute la résistance française, en présence de divers représentants des anciens combattants d’Antony, du Souvenir Français et de l’association des Pupilles de la Nation
Susceptible de prolonger cette dynamique, un vivier d’idées de projets a émergé avec Serge GUEVEL et Fabien HUBERT, Jean-Paul Michel Président de l’Association des Anciens de la 2ème D.B., Michel BOUCHI-LAMONTAGNE, Délégué au souvenir des Marins de la France Libre qui a réalisé la maquette d’une plaque (60×80) à la mémoire des Français libres nés à Antony, 14 jeunes (dont une femme et 3 Morts pour la France) refusant la défaite, ayant rallié la France Libre dès-Juillet 40 etc….
Le Concours national de la résistance avec son thème « l’école et la résistance » est en cohérence avec notre objectif : la transmission aux jeunes générations. Il devrait colorer et stimuler l’intérêt du monde scolaire à la rentrée prochaine ; leurs pairs il y a 80 ans, enseignants et jeunes de 20 ans, ne se sont-ils pas parfois sacrifiés pour la liberté, tel l’instituteur Maurice DUPORT, sous-lieutenant de l’héroïque Bataillon du 22° B.M.N.A (Bataillon de Marche Nord-Africain), dont les dernières paroles à Garigliano, furent « je meurs pour la liberté ».

Michèle CECCHINI-CHRETIEN, Déléguée adjointe de la Fondation de la France Libre sur les Hauts de Seine.

 

Fiche de présentation 

Conférence du 19 MAI 2022 à l’Hôtel de Ville d’Antony

14 jeunes nés à Antony dont une femmes se sont engagés dès juillet 1940 dans les Forces Françaises Libres ; la plupart étaient âgés de 18 à 24 ans. D’où l’intérêt de la conférence de Fabrice GRENARD portant sur l’engagement et de la transmission

Fabrice GRENARD

Né en 1975

Directeur historique de la Fondation de la Résistance ;

Spécialiste de divers sujets relatifs à la 2nde Guerre mondiale en France ;

Thèmes de recherches : maquis, marché noir, ravitaillement sous l’occupation

Auteur d’ouvrages personnels et d’ouvrages collectifs, de publications diverses.

 

Ouvrages personnels dont le dernier, objet de l Conférence  :

« Le choix de la Résistance – Histoire d’hommes et de femmes 1940 – 1944 » (2021)

« La Traque des résistants », (2019)

« Les Maquisards : combattre dans la France occupée » (2020)

« Histoire économique de Vichy. L’Etat, les hommes, les entreprises » (2017)

« Maquis noirs et faux maquis, 1943-1944 » (2011)

« La France du marché noir » (2008)

« Tulle, Enquête sur un massacre 9 juin 1944 »

« Les scandales du ravitaillement »

« Jean GUINGOUIN, le chef légendaire du maquis du Limousin »

 

A l’habitude et s’adapte à un public diversifié

 

Questions/ réponses du public

Il va nous parler du choix de la Résistance, de l’engagement d’hommes et de femmes que rien ne prédisposait à faire un tel choix y compris le Général DE GAULLE une trajectoire qu’une minorité d’entre eux suivirent sans même avoir entendu parfois l’Appel du 18 Juin 40 en entrant en résistance en interne ou en externe…

Les facteurs de l’engagement du Général DE GAULLE :

Quelques mots à ce sujet avant de passer la parole à Fabrice GRENARD :

Le Général DE GAULLE, chef de la France Libre, père fondateur du processus de résistance fit asseoir la France au lendemain de la Guerre à la table des vainqueurs en mobilisant les français à travers ses discours et Appels de 40 à 44 pour la reconquête de la Liberté, l’honneur des valeurs qui nous sont chères par de là les clivages quels qu’ils soient et pour laquelle les Ukrainiens se battent aujourd’hui.

 

L’ intervention de Fabrice GRENARD s’inscrit dans cet Appel lancé le 18 JUIN 40 à LONDRES par le Général DE GAULLE dont la carrière militaire fulgurante était si prometteuse que Paul REYNAUD fit appel à lui le 6 JUIN 1940 comme sous-secrétaire d’Etat du gouvernement PETAIN.

DE GAULLE, saint-cyrien de la promo 1911, partit en guerre à l’âge de 24 ans en 1914 sous les ordres du Colonel PETAIN en qualité de Lieutenant au 33ème R.I. et cité à l’ordre de l’Armée par le Général PETAIN pour sa participation à l’héroïque défense de VERDUN.

Les idées tout à la fois novatrices et visionnaires du Général DE GAULLE seront louées par le Général GUDERIAN, créateur de l’armée mécanique allemande avec comme idée principale : la motorisation de l’armée, transformer l’art de la guerre par la création de divisions cuirassées avec un personnel spécialisé et de métier par opposition à un personnel conscrit. (1 brigade de chars, d’infanterie, 1 brigade d’artillerie comprenant notamment 1 bataillon de camouflage…)

A la veille de la Guerre, nommé Colonel au 507éme régiment de chars, à METZ, puis au commandement de la brigade de chars en Lorraine, il élève la voix en janvier 1940, après 5 mois de « drôle de guerre », pour évoquer l’armement en cours de l’ennemi visant à briser nos lignes de défense, la conquête de la POLOGNE.

Il appelle à un indispensable recours à une défense moderne « beaucoup de signes annoncent déjà ce déchaînement de forces nouvelles …écrit-il le 26 janvier 1940.

Acteur à la Campagne de France et à LAON les 17, 18 et 19 mai, il est nommé Général sur le champ de bataille de LAON puis lance une attaque avec sa division au pont d’ABBEVILLE très solidement tenue par l’ennemi cassant avec la résistance allemande : il y fait des centaines de prisonniers et capture un matériel considérable.

Peu après, le 6 juin 1940, il reçoit un message l’appelant d’urgence à PARIS : Paul REYNAUD le prie d’accepter le poste de Sous-Secrétaire d’Etat à la Défense Nationale et à la Guerre :

Ses priorités :

  • Moderniser les méthodes militaires françaises pour contrer les forces motorisées allemandes,

  • Accroître la collaboration militaire entre la France et la Grande-Bretagne sur le plan de l’activité aérienne (rencontre de CHURCHILL à deux reprises à LONDRES,

  • Convaincre les dirigeants français de la nécessité vitale et absolue de continuer la lutte dans toute la France puis en Afrique du Nord.

Si ses théories reçoivent l’assentiment de REYNAUD, l’Etat-Major général les refusent ; le Maréchal PETAIN annonce son intention d’entamer des négociations d’armistice.

DE GAULLE n’hésite pas : son devoir lui apparut net et clair : il quitte le territoire français pour devenir l’âme de la Résistance française avec comme ligne directrice :.

 

« OBEIR C’EST TRAHIR, DESOBEIR C’EST SERVIR » (Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance 1940-1945)

Le sursaut, le processus de résister est désormais enclenché :

Ce sera l’Appel du 18 Juin 1940 depuis Londres teinté d’interrogations :

« L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Moi Général de GAULLE, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique, ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes, ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu’il arrive la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

 

Beaucoup d’autres français n’acceptent pas la capitulation ni la servitude pour des raisons qui s’appellent : l’honneur, le bon sens, l’intérêt supérieur de la Patrie.

 

Oui nous avons subi une grande défaite. Un système militaire mauvais, les fautes commises dans la conduite des opérations, l’esprit d’abandon du gouvernement pendant ces derniers combats, nous ont fait perdre la BATAILLE DE FRANCE.

Mais, ajoute DE GAULLE, nous reste un vaste Empire, une flotte intacte, beaucoup d’or. Il nous reste des Alliés dont les ressources sont immenses et qui dominent les mers…

L’honneur, le bon sens, l’intérêt de la Patrie, commandent à tous les Français Libres de continuer le combat, là où ils seront et comme ils pourront. Ainsi, avance DE GAULLE.

Les conséquences de cet Appel :

Entreront en résistance une minorité, une diversité de français inconnus ou connus tels que d’illustres écrivains comme Romain GARY, Robert DESNOS, Antoine de SAINT EXUPERY, pilote de guerre de la campagne de France 1939-1940…., des étrangers

 

Certains, jeunes voire mineurs, des militaires résistants de la Bataille de France, partent à LONDRES ou à ALGER, quelques fratries via l’évasion par l’Espagne, des femmes, des fuyards de l’Allemagne nazie, des Malgré moi ; ils constitueront la résistance « extérieure »bien qu’ une minorité.

60 à 70.000 Français Libres, une estimation chiffrée dont on hésite encore aujourd’hui quant à donner un nombre précis, définitif (liste ECOCHARD, CHADLINE…)

 

BIR HAKEIM, la bataille du Désert, de Mai-Juin 42, , le 80ème annivrsaire, objet de l’Exposition dans le Hall de l’Hôtel de Ville :

se trouve en LYBIE, au Sud de TOBROUK, une portion du désert à 60 kms de la Méditerranée, «un désert dans le désert »signe la 1ère Victoire militaire, « extérieure » contre l’Afrikakorps de ROMMEL, le signe de l’espoir, s’inscrivant dans l’Epopée de la 1ère Division Française Libre..

DE GAULLE écrira « La Nation a tressailli de fierté en apprenant ce qu’ont fait ses soldats à BIR HAKEIM ». Cette 1ère Victoire marque l’unité entre les combattants des champs de bataille et ceux des groupes d’action intérieurs. Se rejoignent le soldat qui meurt en LIBYE, le marin qui coule à bord du Surcouf, l’ouvrier qu’on fusille à PARIS. »

La réalité a dépassé la fiction :

face aux 90.000 Hommes de ROMMEL, les 3255 Hommes de la Brigade des Français Libres de KOENIG (trajectoire similaire à celle de DE GAULLE) dont l’Epopée a débuté en Afrique Noire avec le ralliement du Cameroun et du Gabon, se battent à 55°degrés à l’ombre sur un site, un croisement de pistes, un fortin délabré, une simple bicoque où logeaient un sous-officier Italien et 4 hommes de la garnison avec un point faible : le ravitaillement en eau (1,5litre d’eau par jour par Homme, à 100 kms de là apportée de TOBROUK, les munitions et les mines.

Le site mémoriel de BIR HAKEIM :

: 200 braves y reposent dans le Désert pour l’éternité dans un cimetière où l’on voit un Monument aux Morts accompagné d’une CROIX DE LORRAINE et où on peut lire l’hommage suivant de R.P. Ch ALBY aux Morts de Bir Hakeim :

« Passant va-t-en dire à Lutèce

Que deux cents braves sont tombés ici

Pour que vive la France »

 

L’Unité (la synergie) entre la 2ème DB et la 1ère Division Française Libre :

Elle se matérialise notamment à STRASBOURG par le message du Général LECLERC, commandant la 2ème D.B. en date du 9 janvier 1945 au Général GARBAY, commandant la 1ère Division Française Libre et rapporté par le Général Bernard Saint-HILLIER dont la fille, Blandine BONGRAND SAINT HILLIER nous a prêté les objets de l’exposition

« Bravo ! mon vieux !

En somme, la 1ère D.F.L. aura probablement sauvé Strasbourg.

Après que la 2ème D.B. l’a prise. J’espère que cela n’a pas coûté trop cher.

Félicite tout le monde de ma part : et surtout,

N’hésite pas à dire toute la vérité. »

Des combattants originaires d’Afrique présents dans les rangs de la 1ère Division Française Libre :

Une coordination dans l’Empire « Afrique du Nord-Afrique Occidentale Française se leva pour se préparer à coordonner éventuellement la défense dans l’Empire. Elle nourrira les effectifs en combattants issus de l’Empire.

C’est l’annonce de l’Epopée de la 1ère Division Française Libre dont nous avons la visualisation dans le hall de l’Hôtel de Ville d’ANTONY

Un non conformisme toujours présent malgré l’âpreté des combats :

Les soldats de la 1ère DFL sont pour la plupart des jeunes ; ils ne manqueront jamais d’humour fraternel :

Une photo les représente accompagnée du libellé suivant :

« Clubs des privés d’amour mais pas de vin ».

Sur le même registre, Alexis LE GALL dénommera ses frères d’armes et lui-même comme « Les Clochards de la Gloire » dans son ouvrage.

A propos de la 1ère Division Française Libre,

DE GAULLE écrira le 27 février 1946 :

« Ce qu’a su faire, pour la France, la 1ère Division française Libre,

Ce qu’elle a su faire par le cœur, le corps, les armes, de ceux qui en étaient,

Ce qu’elle a su faire avec ses Chefs, KOENIG, BROSSET, GARBAY, ses officiers, ses soldats,

C’est un des plus beaux morceaux de notre grande Histoire,

C’est un rocher que les vagues du temps ne pourront détruire jamais.

C’est pour toujours, un défi lancé à ceux qui doutent de la France.

Charles DE GAULLE – 27 février 1946

 

Une hétérogénéité d’hommes et de femmes vont inventer mult tactiques pour résister, créer des réseaux parfois au risque de leur vie (ainsi, on peut citer des militaires résistants : Général DELESTRAINT, chef de l’Armée Secrète, compagnon d’Armes de DE GAULLE, arrêté à la station La Muette, déporté au STRUTHOF et exécuté à DACHAU le 19/4/45 d’une balle dans la nuque ; le Colonel ROBELIN, décédé sous la torture le 24/7/44, Bertie ALBRECHT, décapitée à la Prison de Fresnes… sans oublier Jean MOULIN, le préfet de CHARTRES…mais aussi des africains ralliés tels que le Caporal PONSI-DUYA examinant le champ de bataille de Bir Hakeim présents jusqu’à la campagne d’Alsace et des Vosges où ils eurent les pieds gelés et furent évacués..

 

Mais Fabrice GRENARD en parlera mieux que moi…

 

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Message 18 juin Fondation de la France 2022

Cette année marque le 80e anniversaire de la bataille de « Bir Hakeim » livrée dans le désert libyen par la 1re Brigade Française Libre contre l’Afrika Korps de Rommel. La résistance inattendue d’une poignée de Français Libres allait avoir une grande importance à deux titres.
Tout d’abord, elle a permis aux Britanniques en pleine retraite de se rétablir sur les lignes d’El Alamein. Elle a ainsi rendu possible l’une des trois victoires -avec Stalingrad et Midway- qui ont stoppé l’expansion de l’Axe en 1942, année du tournant de la guerre.
Ensuite, elle intervient à un moment où la France Libre est au plus bas dans l’esprit des Alliés et son chef, le Général de Gaulle, au bord du découragement. Ce sursaut rétablit la confiance en l’avenir et son impact, y compris en France occupée est considérable tant sur le moral de la
Résistance intérieure que sur celui de la population.
Depuis un quadrimestre, les Européens vivent avec une guerre à leur porte, une guerre qui n’est pas l’implosion d’une Fédération artificielle, comme ce fut le cas en Yougoslavie, mais l’agression délibérée d’un pays indépendant par son puissant voisin. Face à cette cruelle réalité,
l’Union Européenne, dont l’existence a permis à notre continent de connaître la plus longue période de paix de toute son histoire, entreprend de réinvestir dans l’appareil de défense. Pour considérable que soit l’effort annoncé, il ne sera rien s’il n’est accompagné par la mobilisation des esprits. C’est alors que l’évocation du souvenir de ceux, Français Libres etrésistants de la première heure, qui n’ont pas hésité prend tout son sens. C’est alors qu’il est bon de rappeler les valeurs pour lesquelles ils se sont engagés et ont accepté de se sacrifier, l’amour de la liberté, l’amour du pays qui les avait vu naître ou qu’ils avaient choisi, le respectdes autres, de tous les autres. C’est alors qu’il est juste et bon de porter comme ils l’ont fait un message d’union et d’espoir en l’homme et en l’avenir.

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