MALI – Deux militaires de la force française au Sahel « Barkhane » ont été tués samedi 5 septembre par une bombe artisanale dans le nord du Mali, où la situation politique et sécuritaire reste confuse après le coup d’Etat du 18 août. Ils appartenaient au régiment de hussards parachutistes basée à Tarbes.
06 sept. 2020 – La rédaction de LCI
Engagés au sein de l’opération Barkhane, deux militaires de la force française au Sahel Barkhane, le brigadier-chef de première classe S.T. (dont le nom à la demande de la famille n’a pas été publié) et le hussard parachutiste de première classe Arnaud Volpe, sont décédés samedi 5 septembre lors d’une opération dans la région de Tessalit, dans le nord du Mali.
Leur véhicule blindé a sauté au contact d’un engin explosif improvisé. En dépit des soins prodigués, les deux soldats ont succombé des suites de l’explosion.
Le brigadier-chef de première classe S.T. et le hussard parachutiste de première classe Arnaud Volpe étaient arrivés sur le théâtre malien au début de l’été, là où le premier régiment de hussards parachutistes est en première ligne. Ils rejoignent dans le sacrifice ultime leur frère d’armes Tojohasina Razafintsalama décédé le 23 juillet.
Arnaud Volpe, mort à 24 ans
Né le 23 juillet 1996 à Versailles, Arnaud Volpe, âgé de 24 ans, célibataire et sans enfant, s’est engagé le 2 mai 2018 au premier régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers en Ariège, précise le ministère des Armées. Le 6 août 2019, il a rejoint le premier régiment de hussards parachutistes de Tarbes et, affecté au quatrième escadron comme cavalier porté, est élevé à la distinction de première classe le 7 novembre 2019.
Après avoir participé à une mission « Sentinelle », du 2 novembre au 4 décembre 2019, il est déployé en opération extérieure le 10 juillet 2020 au Mali, dans le cadre de l’opération « Barkhane » en qualité de tireur 12.7 sur véhicule blindé léger (VBL). Le 5 septembre matin, lors d’une opération de contrôle de zone autour de Tessalit, le VBL à bord duquel il se trouvait est frappé par un engin explosif improvisé.
Mort pour la France dans l’accomplissement de sa mission, il est décoré de la médaille outre-mer avec agrafe « Sahel ».
« Le président de la République salue à nouveau le courage et la détermination des militaires français déployés au Sahel, aux côtés de leurs frères d’armes des nombreux pays engagés solidairement dans cette difficile mission« , ajoute l’Elysée dans un communiqué.
Selon l’état-major, ce bilan porte à 45 le nombre de soldats français morts au combat dans le cadre des opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis août 2014), qui compte quelque 5 000 soldats. En novembre 2019, la France en avait perdu 13 dans un accident entre deux hélicoptères en opération au Mali.
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