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MONTREDON-LABESSONIE dans le TARN possède, sans nul doute, le plus ancien Mausolée dressé en hommage aux soldats morts en Algérie Maroc et Tunisie.
Ce Mémorial est constitué d’une pyramide faite d’un bloc de granit de 5 métres 20 de hauteur, pesant 21700 kg posé sur un socle carré pyramidal. Il symbolise la flamme d’une jeune vie disparue.

Une urne centrale contient 30000 pierres venant de tous les départements français en hommage aux trente mille soldats français tombés en AFN entre 1952 et 1962.
A l’initiative d’un comité local de la Fédération Nationale des Anciens Combattants, a été crée en 1982 l’association du mémorial. Elle se déclare indépendante à l’égard des pouvoirs publics, de tout parti ou groupement politique, philosophique , religieux.

L’association est soutenue par l’UFAC, le Souvenir Français, la FNACA, l’ARAC, les Blessées du Poumon, le Comité d’entente des Rapatriés, l’UDAC, UFMC, les Prisonniers de Guerre, à l’échelon national. La première pierre est posée en 1986.

Le monument est inauguré en 1989. Il existe maintenant avec un conservatoire de la mémoire dont les objectifs sont, de comprendre, transmettre, sauvegarder la mémoire de anciens combattants d’AFN.

93 urnes latérales renferment les listes départementales portant les noms de leurs « Morts pour la
France » en Algérie Tunisie et Maroc.

QUAI BRANLY à Paris un nouveau Mémorial a été érigé et inauguré en décembre 2002 Il commémore lui aussi les conflits en AFN et célèbre la mémoire des 23000 soldats « Morts pour la France » soldats français dont les harkis, ainsi que les victimes civiles.

Il est constitué de 3 colonnes de 5 mètres de haut avec afficheurs électriques qui fait défiler, dans chacune les trois couleurs du drapeau Français : -Nom et Prénom d’un soldat-Nom et Prénom d’une victime civile – affichage d’une recherche précise.

Sur le sol est gravé :
« À la mémoire des combattants morts pour la France lors de la guerre d’Algérie et des combats du
Maroc et de la Tunisie, et à celle de tous les membres des forces supplétives, tués après le cessez-lefeu
en Algérie, dont beaucoup n’ont pas été identifiés ».
Sur une plaque est inscrit : « La Nation associe les personnes disparues et les populations civiles victimes de massacres ou d’exactions commis durant la guerre d’Algérie et après le 19 mars 1962 en violation des accords d’Évian, ainsi que les victimes civiles des combats du Maroc et de Tunisie, à l’hommage rendu aux combattants morts pour la France en Afrique du Nord ».
Juste hommage, dignité et fidélité au souvenir
En 2019, 65 ans après cette guerre, qui à l’époque n’en était pas une, les souvenirs demeurent intacts chez les plus anciens (militaires, harkis, rapatriés), mais chez tous, ils sont souvent refoulés dans les profondeurs de leur mémoire.
Comment pourraient-ils en parler ? ils sont accusés, et la repentance prônée est la double peine infligée :
− aux militaires accusés d’avoir été le bras armé de la France
− aux harkis pour avoir choisi la France et donc trahi leur pays qui était pourtant la France
− aux rapatriés qui auraient commis des dommages, perpétrer vols, exploiter et coloniser la population!!!
Ils ont été des acteurs et des témoins. Ils restent avec sagesse des gardiens de l’histoire.
Anne CHALONS
Présidente Nationale FNAPOG

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