À Rennes, la cérémonie des morts pour la France en Indochine s’est déroulée ce lundi 8 juin, à 17 h, sans public, au monument aux morts devant la préfecture de région.
Une fois encore, c’est en petit comité qu’une cérémonie patriotique s’est tenue à Rennes, ce lundi 8 juin. Après la journée nationale du Souvenir des victimes et des héros de la Déportation le 26 avril, et la commémoration du 8-Mai, c’était ce lundi la journée de commémoration des morts pour la France en Indochine, à 17 h, au monument aux morts situé devant la préfecture de région Bretagne.
Outre les autorités civiles et militaires, le monde associatif combattant était représenté par Jean-Pierre Desmoulières, président de l’association départementale des anciens et amis de l’Indochine, accompagné de son porte-drapeau. Cette année, le message de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, a mis l’accent sur l’année 1950, il y a 70 ans.
Cécile Guyader, préfète déléguée pour la défense et la sécurité de la zone de défense et de sécurité ouest. | OUEST-FRANCE
« À l’automne 1950, le long de la frontière sino-tonkinoise, dans les opérations visant à évacuer les troupes françaises, la Route Coloniale 4 a pris les traits d’un abîme infranchissable. Dans la jungle dominée par des pitons, dans la boue des rizières, les troupes françaises ont lutté pendant plus de quinze jours aux prises avec l’Armée populaire vietnamienne, a rappelé Cécile Guyader, préfète déléguée pour la défense et la sécurité de la zone de défense et de sécurité ouest. 5 000 soldats français ont été tués, blessés ou faits prisonniers. Trois mille prisonniers ont connu l’enfer de marches interminables, de la captivité dans les camps et pour beaucoup de la désolation d’une mort loin de chez eux. Souvenons-nous de ceux de Cao Bang, de Dong Khê et de That Khê ! »
La cérémonie des morts pour la France en Indochine, ce lundi 8 juin, s’est déroulée en petit comité devant la préfecture de région Bretagne. | OUEST-FRANCE
Trop souvent et injustement oubliés des mémoires contemporaines, les soldats français ayant combattu en Indochine ont pourtant payé le prix fort. « 75 000 Français sont morts pour la patrie : 47 000 soldats métropolitains, légionnaires et africains ont été tués, ainsi que 28 000 autochtones. Les pertes du Viet-Minh ont été évaluées à près de 500 000, rappelle Jean-Pierre Desmoulières. Une plaque de dénomination de rue « Les Anciens d’Indochine 1945-1954 devrait être inaugurée au cours de l’année. »
La cérémonie officielle de ce lundi rendait hommage rendait hommage aux combattants d’Indochine sur une période historique un peu plus longue. « Nous honorons aussi ceux qui ont résisté aux forces japonaises à partir de 1940, a rappelé la préfète en lisant le message de la secrétaire d’État, et ceux qui ont été victimes du coup de force du 9 mars 1945 ».
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